Une manifestation s'est tenue aux Sables-d'Olonne ce 15 octobre pour défendre la présence de la statue Saint-Michel, menacée d'être déboulonnée après une décision de justice. Des dizaines de parachutistes ont d'ailleurs fait le déplacement, Saint-Michel étant leur saint patron. La ville a indiqué à Ouest France que 1 500 personnes s'étaient mobilisées. L'AFP rapporte de son côté une mobilisation de 500 personnes.
«Touche pas à ma statue», pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les manifestants.
La députée de droite (ex-MPF) Véronique Besse, ainsi que le conseil municipal de la ville administrée par l'édile divers droite Yannick Moreau étaient également présents lors de cette mobilisation.
Dans un communiqué relayé par le site actu.fr, le président de l’Amicale des parachutistes sablais Jean-Michel Bruel a expliqué que «l'Amicale sablaise des parachutistes souhaitait manifester son attachement à cette tradition, à ses valeurs, à son histoire». «Des soldats de toute la France nous ont contactés pour témoigner leur soutien et leur tristesse de voir ce symbole menacé», a-t-il ajouté, considérant que «Saint-Michel dépass[ait] de loin le symbole religieux».
Confirmant le jugement de première instance du 16 décembre 2021, la juridiction administrative d'appel de Nantes a estimé le 16 septembre 2022 que l'installation de la statue de l'archange Saint-Michel «sur un emplacement public est interdite par l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat». Elle donne ainsi raison à l'association La Libre pensée qui demandait à la commune que cette statue soit déplacée hors de l'espace public.
Le déboulonnage retardé
Toutefois, comme le rappelle actu.fr, «le maire des Sables-d’Olonne [...] a saisi le Conseil d’Etat, retardant ainsi l’échéance [et] a même reçu le soutien du président [Les Républicains] du Conseil départemental de Vendée, Alain Leboeuf».
Présente dans la ville entre 1935 et 2017 dans l’enceinte d’une école privée, la statue avait été déplacée le 6 octobre 2018 et installée sur le nouveau parvis de l’église Saint-Michel. Son installation avait fait l'objet d'une bénédiction par un prêtre catholique.
En mars 2022, un référendum avait été organisé par la municipalité pour recueillir l'avis des habitants : une très grande majorité des votants (94,51%) s'était prononcée pour le maintien de la statue.