France

Pénurie de carburant : la grève des raffineries s’étend au secteur nucléaire

Le mouvement de grève qui frappe les raffineries de Total et Esso-Exxonmobil s’est étendu au nucléaire et affecte les travaux de maintenance en cours au niveau de cinq réacteurs. La FNME-CGT souhaite ainsi soutenir les grévistes des raffineries.

Le mouvement de grève des raffineries de Total et Esso-Exxonmobil est-il à un tournant ? Le 12 octobre, le syndicat FNME-CGT (Fédération nationale des mines et de l’énergie) a décidé de soutenir les grévistes en lançant un autre mouvement dans le nucléaire, a rapporté Reuters.

Dans un communiqué, diffusé sur les réseaux sociaux du syndicat, la FNME-CGT déclare apporter «tout son soutien à la grève des travailleurs des raffineries». Le communiqué appelle également à «mettre fin à la répression syndicale et au pipeau des réquisitions».

Plus avant, la réquisition est dénoncée comme «une véritable forme de répression qui témoignerait d'une volonté politique d'étouffer la grève et la mobilisation», mais aussi comme «un signe de fébrilité du gouvernement, [qui] n'a jamais démontré son efficacité pour sortir de ce conflit».

Ce nouveau mouvement affecte notamment les travaux de cinq réacteurs et particulièrement la centrale du Bugey dans l’Ain. Toutefois, cette nouvelle grève n’aurait pas d’impact sur l’alimentation électrique des réacteurs en activité.

La grève lancée dans les raffineries de Total et Esso-Exxonmobil a été reconduite après un vote des grévistes le 12 octobre au matin. En conséquence, le gouvernement a lancé les premières réquisitions à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).

Six des sept raffineries de France sont donc en grève : les quatre de TotalEnergies et les deux d'Esso-ExxonMobil ; seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) n'est pas bloquée. Les grévistes réclament une augmentation de 10% des salaires, contre les 3,5% obtenus en début d’année. La CGT menace également de saisir la justice pour obtenir l’annulation des réquisitions, qualifiées de «remise en cause du droit de grève».