France

TotalEnergies : la CGT annonce la poursuite de la grève jusqu'à mardi

Le mouvement de grève pour les salaires chez TotalEnergies a été reconduit jusqu'à mardi 11 octobre et étendu à une quinzaine de stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies, a appris l'AFP auprès de sources syndicales.

Le mouvement a été reconduit à la raffinerie de Normandie, près du Havre, dans le dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque et à la «bio-raffinerie» de La Mède (Bouches-du-Rhône), a indiqué à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies, joint par l'AFP, selon qui 15 stations-service du réseau Argedis «seront fermées» le 11 octobre.

Des images filmées au Havre par le journaliste Clément Lanot montrent les syndicalistes voter à main levée pour la poursuite de la grève. 

Le mouvement a également été reconduit dans les deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, une réunion avec la direction s'étant révélée «non-concluante», a indiqué sans plus de précisions Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.

Macron appelle à la «responsabilité»

Dans le même temps, le président de la République a appelé les directions des groupes pétroliers et les syndicats à «la responsabilité», en soulignant que «le blocage» des dépôts de carburant n'était «pas une façon de négocier».

«Je souhaite qu’une issue puisse être trouvée, une conclusion rapide des négociations» et «j’appelle l’ensemble des entreprises concernées et les salariés à un esprit de responsabilité», a déclaré le chef de l'Etat au cours d'un déplacement à Château-Gontier (Mayenne).

Ce sont des salariés maltraités et mal payés. C’est un marqueur fort de la mobilisation

«Le mouvement se poursuit malgré le communiqué de la direction. Pour le moment, elle se contente d'avancer la réunion sur les NAO [négociations annuelles obligatoires de 2023] mais il n’y a pas de proposition concrète. On nous propose d’accepter un chèque en blanc, ce n’est pas acceptable», a déclaré aux journalistes Alexis Antonioli, secrétaire général du syndicat CGT de la plateforme Total Normandie, après la reconduction de la grève.

TotalEnergies a proposé le 10 octobre d'avancer les négociations salariales prévues en novembre au mois d'octobre (sans date précise), à condition que les raffineries et dépôts actuellement bloqués reprennent le travail, un «chantage», a répondu la CGT le même jour.

«Le syndicat CGT Argedis, filiale de Total, appelle à un mouvement de grève à compter de demain dans les stations-service Total. Ce sont des salariés maltraités et mal payés. C’est un marqueur fort de la mobilisation. Même ces salariés, isolés dans leur stations-service, s’emparent du mouvement», a ajouté Alexis Antonioli.

Les stations de Paisy (A6, Rhône), Montluel (Ain), Ceignes (autoroute A40, Ain), Lançon-Provence (A7, Bouches-du-Rhône), seront notamment touchées, ainsi que d'autres en région parisienne, près de Rouen et dans la région de Strasbourg, selon Thierry Defresne.