France

Lozère : tensions entre forces de l'ordre et éleveurs lors d'un rassemblement anti-loups (VIDEO)

Des éleveurs ont tenté de faire entrer un troupeau de brebis dans un bâtiment public, où se tenait une réunion sur la gestion de la présence des loup en Lozère. Ils ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes des forces de l'ordre.

Ce 26 septembre, des éleveurs de Lozère ont essayé de faire entrer un troupeau d'une cinquantaine de brebis dans un bâtiment public de Mende, où se tenait une réunion du Comité grands prédateurs, qui regroupe les acteurs concernés par la présence du loup dans le département du sud du Massif central.

Les manifestants réclamaient de pouvoir tirer sur les loups «en toutes circonstances», après des attaques répétées sur leurs troupeaux. «Loups : une seule solution, l'extermination», pouvait-on lire sur une pancarte accrochée à l'avant d'un tracteur. 

Près de 200 agriculteurs étaient présent avec vingtaine de tracteurs qui ont bloqué la place de Mende, selon Midi Libre. Vers 16h30, ils ont donc tenté de s'inviter avec leurs brebis à la réunion du comité mais la police est intervenue, repoussant les manifestants avec des gaz lacrymogènes. La manifestation s'est finalement dispersée dans le calme en début de soirée.

«Le loup n'est pas compatible avec l'élevage, surtout en zone de montagne», a assuré Francis Gibert, conseiller départemental originaire d'Arzenc-de-Randon, une zone où les attaques ont été particulièrement sévères, venu soutenir les éleveurs.

Selon les chiffres de la préfecture, 224 animaux d'élevage, principalement des ovins, ont été tués lors d'attaques de prédateurs en Lozère depuis le début de l'année et plus de 160 blessés. Plus de 80% peuvent être attribuées à des loups.

A l'issue de la réunion, le préfet de la Lozère Philippe Castanet a annoncé que les groupes de chasseurs organisés pourront, pour la première fois dans le département, effectuer des tirs de prélèvement pour éliminer un loup, une mesure qui va au-delà du simple «tir de défense» déjà autorisé pour défendre son troupeau lors d'une attaque.