France

Bruno Le Maire affirme que la France est à «l’euro près» et s'attire de vives critiques

Lors de la présentation du budget 2023, Bruno Le Maire a dit vouloir «tracer une ligne rouge», à savoir qu'aucune dépense ne pourra être introduite au Parlement si elle n'est pas financée à «l’euro près», s'attirant les critiques de l'opposition.

Pour permettre à la France de tenir ses engagements européens – la bonne tenue des finances publiques étant compromise par les «engagements financiers de l'Etat», composés pour l'essentiel de la charge de la dette – le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé ce 26 septembre que «la France est à l'euro près» lors de la présentation du budget 2023 du gouvernement.

«Je veux tracer une ligne rouge», a-t-il déclaré, affirmant qu'aucune nouvelle dépense ne pourrait être introduite au cours du débat parlementaire si elle n'est pas «financée à l'euro près».

Une déclaration qui a vivement fait réagir les oppositions : le député du Rassemblement national Julien Odoul notant par exemple que cela concernait «le pouvoir de vivre des Français les plus modestes». «Pour l’immigration de masse, la France est au million d’euros près», a-t-il ironisé.

Un argument repris par l'eurodéputé Gilbert Collard, qui souligne que le ministre a annoncé «la création de 5 900 places d’hébergement dédiés aux réfugiés et aux demandeurs d’asile», à qui seront alloués deux milliards d'euros. «Ils se moquent de nous !», s'est-il emporté.

«C’est sûrement pour ça [que la France] en verse des milliards à Zelensky, sans aucune idée de ce qu’ils deviennent ensuite, ni dans quelles poches mafieuses ils finissent», a pour sa part fait remarquer le président des Patriotes Florian Philippot, avant de conclure : «Il fallait oser, Le Maire l’a fait !».

L'économiste Maxime Combes s'est quant à lui demandé pourquoi le ministre refusait de toucher au «maquis des 140 milliards d'euros d'aides publiques aux entreprises, qui augmentent de plus de 7% par an et sont inefficaces pour beaucoup».