Des doigts cassés, des contusions, une possible fracture du nez : tel est le bilan d’une intervention anti-drogue dans le IIIe arrondissement de Marseille le 16 septembre. Comme le rapporte plusieurs médias dont le Figaro, des policiers de la Brigade spécialisée de terrain (BST) ont été violemment pris a parti alors qu’ils menaient une opération contre un «gros bonnet» du trafic de stupéfiants.
Alors qu’ils venaient de procéder à cette interpellation, les agents de la force publique ont été encerclés par une vingtaine d’individus. Ces derniers se sont alors jetés «sur les policiers pour libérer» l’homme arrêté, relate une source policière citée par le quotidien. S’ensuit un déluge «incroyable» de violence à l’encontre des agents de la BST, qui essuient notamment des jets de parpaings. BFM TV évoque de son côté au moins trois policiers blessés.
Augmentation des violences à l’encontre des policiers
Il faudra l’intervention de renforts pour les exfiltrer, plusieurs d’entre eux sont blessés. Seuls cinq individus, en comptant l’homme qu’ils étaient venus arrêter, seront interpellés. Ces faits sont survenus à la Belle-de-Mai, une «toute petite cité» des quartiers nord de la cité phocéenne qui, en quinze ans, est «devenue ingérable»témoigne la source du Figaro.
Les violences commises contre les policiers en France explosent. Chiffrées à moins de 14 000 en l’an 2000, le ministère de l’Intérieur en a recensé plus de 31 000 en 2019. Au-delà de leur nombre, c’est également leur violence qui interpelle.
Le 8 octobre 2016, dans le quartier de la Grande-Borne à Viry-Châtillon (Essonne), deux équipages de police protégeant une caméra de surveillance furent la cible d’une vingtaine d’individus. Ces derniers incendièrent alors au cocktail Molotov les véhicules tout en bloquant les portières pour empêcher les policiers de s’extirper du brasier. Quatre d'entre eux avaient été blessés dont deux grièvement au point de voir leur pronostic vital engagé.
Ce drame déclenchera en conséquence un mouvement de colère au sein des policiers qui, en dehors des appareils syndicaux, avaient exprimé leur «ras le bol» face à la montée des violences anti-policières.