France

Marine Le Pen refuse une convocation des juges, mettant en cause l'impartialité de la procédure

Selon Le Monde, la présidente du Front national a décidé de ne pas répondre à la convocation des juges qui veulent l'entendre sur le financement de son parti. Elle met en avant son emploi du temps chargé et doute de l'objectivité de la procédure.

Marine Le Pen n’est visiblement pas décidée à collaborer avec la justice. Mise sous le statut de témoin assisté dans le cadre de l’enquête sur le financement du Front national, la député européenne a de nouveaux fait faux bond aux juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi, selon les informations du Monde.

La numéro 1 du FN avait déjà refusé une convocation des juges, mettant en avant sa requête déposée devant la Cour de cassation pour suspicion légitime. Le FN affirme en effet que l’impartialité de la procédure n’est pas garantie. «Les juges d’instruction avaient 10 jours pour donner leurs arguments, à ce que je sais, ils ne l’ont toujours pas fait», a mis en avant Marine Le Pen.

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Selon Le Monde, qui évoque une source judiciaire, la députée européenne aurait aussi mis en avant son calendrier chargé pour éviter de se présenter devant les juges. Candidate aux élections régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie les 6 et 13 décembre, Marine Le Pen a affirmé aux juges ne pas avoir le temps de répondre à la convocation. «On me convoque avant les élections, c’est un acte politique», estime la candidate à l’élection présidentielle 2012. «Ce calendrier a pour but de me nuire. On voit que Mme Taubira fait pression, sur ordre de Manuel Valls.»

Au Front national, on insiste aussi sur le fait que dans cette affaire, le dossier est «vide». Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, candidat aux régionales en Ile-de-France a toutefois été mis en examen pour «recel d'abus de biens sociaux» dans l'enquête sur le financement de la campagne des élections législatives de 2012. Le 5 mai, le micro-parti Jeanne avait aussi été mis en examen.