Vers une levée des dernières sanctions qui pèsent sur le Mali ? Ce 6 septembre, lors de la troisième réunion du Groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) organisée à Lomé, le Mali a appelé à la levée des dernières sanctions encore en vigueur à son encontre. Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, a mis en avant les «avancées indéniables» de son gouvernement afin d’assurer un retour des civils au pouvoir.
«L'une des priorités majeures du gouvernement de transition reste l'organisation d'élections libres, transparentes et crédibles en vue du retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé dans le délai de 24 mois [à compter de mars 2022]», a assuré le chef de la diplomatie malienne.
Bamako reste pour l’heure suspendu des organisations africaines, et des sanctions individuelles pèsent toujours sur 150 membres des autorités maliennes. Des mesures qui constituent des «entraves», estime dans son discours Abdoulaye Diop. «Le gouvernement du Mali demande la levée de ces mesures afin de favoriser une pleine coopération avec tous les partenaires», a-t-il poursuivi.
L'Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont suspendu le Mali une première fois après le putsch de 2020, puis à nouveau après un second coup de force en mai 2021.
Début juillet, lors d’un sommet de la Cédéao au Ghana les dirigeants ouest-africains avaient acté la levée de l’embargo sur les transactions commerciales et financières. Soit une partie des mesures restrictives prises, début janvier, par l’organisation africaine à l’encontre du Mali en réponse aux deux coups d’Etat qui ont secoué le pays en août 2020 et mai 2021.
Transition politique: le calendrier fixé
Cette levée de sanctions faisait suite à l’annonce par Bamako d’un calendrier électoral fixant la présidentielle en février 2024, un référendum constitutionnel en mars 2023 et les législatives entre octobre et novembre de la même année.
«Le gouvernement de la transition exprime sa profonde reconnaissance à toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisées pour la levée de l’embargo du Mali et appelle à la solidarité africaine pour œuvrer ensemble à la réussite du processus de refondation de l’Etat malien», avait salué le gouvernement malien dans un communiqué, le 4 juillet dernier.