Le collectif les Calaisiens en Colère, qui regroupe des habitants de la ville et de la région opposés à la présence de plus en plus importante des migrants sur Calais (le camp de la «Jungle» compte plus de 6 000 résidents), est allé à la rencontre d’une riveraine, victime collatérale des affrontements de la nuit dernière.
Pierres lancées sur les voitures, palissades et boîte aux lettres arrachées, grenades lacrymogènes jonchant le sol (plus de 350 grenades ont été utilisées)… Les stigmates de la nuit sont toujours visibles ce mardi matin. La riveraine interrogée, qui est locataire dans le lotissement depuis un mois, a décidé d’aller dormir chez sa mère avec ses enfants le temps que la situation se calme : «Je suis chez moi ? Et bien non, je ne suis pas chez moi. Je suis obligée de quitter ma maison pour aller chez ma mère, être en sécurité avec mes enfants, et dormir profondément au moins une nuit».
«Je vous confirme qu’ils [les migrants] s’en prennent aux riverains», affirme-t-elle dans la vidéo. «Dès qu’ils voient qu’on essaie de filmer ou de se faire entendre, et bien ils s’en prennent à nous. Ils m’ont fait des signes d’égorgement», dit-elle avant de conclure : «Pour moi la guerre civile a déjà démarré, il serait peut-être temps de faire appel à l’armée, il n’y a qu’elle qui puisse nous aider».
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Mais la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, a d'ores et déjà décidé d'exclure cette option.