France

«Je les trouve silencieux» : Jean-Marie Le Pen regrette «l'absence médiatique» des députés RN

L'ancien chef du Front national, devenu Rassemblement national, a déploré dans le JDD une certaine «absence médiatique» des députés RN, les appelant à «réagir» en étant «agressif[s] à l’égard du pouvoir».

«Il y a une certaine absence médiatique du RN. Est-elle volontaire ? Ce n’est pas sûr», a estimé Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national, lors d'un entretien mis en ligne le 27 août par le JDD

«Lorsqu’on fait référence à la droite, on entend parler en permanence des Républicains, mais jamais du RN qui a pourtant un nombre de députés plus important. En politique, il ne suffit pas d’exister, il faut le faire savoir. Je les trouve silencieux. Ils doivent réagir», a-t-il ajouté. 

Stratégiquement, l'ancien chef de file du FN a expliqué que ces élus auraient à gagner en se montrant «agressif[s] à l’égard du pouvoir». 

«89 députés à l’Assemblée nationale, ce n’est pas encore le pouvoir, mais presque»

«[Emmanuel Macron] va devoir faire face à une série de difficultés importantes au cours du second [quinquennat]. Et c’est là qu’une formation d’opposition comme le RN peut apparaître comme une alternative», a-t-il fait valoir, rappelant que «le but de l’action politique [était] l’exercice du pouvoir». 

«Les cadres qui ont émergé à l’occasion de ces législatives doivent s’y préparer. 89 députés à l’Assemblée nationale, ce n’est pas encore le pouvoir, mais presque», a-t-il considéré.

Alors qu'a commencé la campagne pour la succession de sa fille Marine Le Pen à la tête du parti, Jean-Marie Le Pen a fait savoir qu'il ne prendrait pas position entre les deux candidats, l'eurodéputé Jordan Bardella et le maire de Perpignan Louis Aliot.

«Je ne soutiendrai personne. Les adhérents choisiront. Je n’ai pas de préférence», a-t-il insisté.