France

Accusée de soutenir des groupes terroristes au Mali, la diplomatie française répond

Sur les réseaux sociaux, l'ambassade de France au Mali a publié une réponse aux accusations récemment portées par Bamako à l'encontre de Paris. La diplomatie malienne reproche notamment à la France d'avoir soutenu des terroristes sur son territoire.

«La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète» : c'est en ces termes que, sur son compte Twitter, l'ambassade de France au Mali a répondu le 17 août aux récentes accusations de Bamako qui portaient notamment sur un présumé soutien français à des groupes terroristes au Mali.

Dans une série de sept tweets, le compte de l'ambassade a ainsi souligné les principaux enjeux selon elle, de la présence militaire française au Mali ces dernières années. L'institution diplomatique pointe entre autres la neutralisation de plusieurs centaines de terroristes par l'armée française dans le cadre de ses missions sur place.

Neuf ans de présence militaire française au Mali

«La France a libéré de nombreuses villes maliennes qui étaient tombées entre les mains des terroristes, lesquels imposaient leur règne de terreur – interdiction de l’éducation, meurtres, punitions corporelles, notamment à Tombouctou et à Gao», écrit encore l'ambassade. Celle-ci rappelle par ailleurs que 53 soldats français ont perdu la vie au Mali au cours des neuf dernières années. «Leur mission consistait, avant tout, à lutter contre les groupes terroristes, et ce faisant, à améliorer la sécurité des Maliens», peut-on encore lire dans cette publication.

Le lendemain, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères François Delmas a déclaré lors d'un point presse : «Nous condamnons la multiplication des manipulations de l'information qui ne doivent aucunement détourner l'attention de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays dont les populations sont les premières victimes». «Le retrait de la force Barkhane du Mali est effectif depuis le 15 août dernier et a été effectué en toute transparence avec les forces armées maliennes et avec les partenaires engagés à nos côtés», a-t-il poursuivi.

Le 16 août, la diplomatie malienne avait diffusé auprès de journalistes une lettre adressée par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité de l'ONU.

Dans le courrier en question, la France est entre autres accusée d'actes d'espionnage, d'avoir violé à plusieurs reprises la souveraineté du Mali et d'y avoir soutenu des groupes terroristes islamistes.