C'est ce qu'on appelle un léger incident diplomatique. En fait, Téhéran avait demandé, en préparation de la visite historique de Hassan Rohani, que soit servi un menu halal et que les vins ne soient pas présents à table, selon les prescriptions alimentaires musulmanes.
Fin de non-recevoir très nette de l'Elysée qui a allégué les traditions républicaines des repas officiels à l'Elysée.
Un petit-déjeuner a alors été proposé en guise de consolation à la délégation iranienne. Là aussi refus net de Téhéran qui juge l'offre «trop cheap».
Finalement ce 17 novembre, nulles agapes au menu mais deux heures de discussions entre les deux chefs d'Etat. Et à défaut de vin rouge, le tapis rouge sera déroulé pour le président iranien qui devrait avoir des entrevues avec de nombreux chefs d'entreprises françaises.
En 2009, un tel précédent avait déjà eu lieu dans les salons dorés de l'Elysée. Nouri al-Maliki, Premier ministre irakien, était alors en visite officielle dans la France de Nicolas Sarkozy. Le déjeuner avait également dû être annulé au dernier moment, pour les mêmes raisons.
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