Entretiens

Richard Labévière : «On ne voit pas pourquoi l'armée syrienne aurait pris un tel risque»

Richard Labévière de la revue Proche & Moyen-Orient s'interroge sur les sources d'information en Syrie, quant à une supposée attaque chimique le 7 avril à Douma : «Les Casques blancs ne sont en tout cas pas une preuve fiable et indiscutable.»

Invité de RT France, Richard Labévière, rédacteur en chef de la revue Proche & Moyen-Orient, reste dubitatif sur les preuves apportées par les sources d'information concernant la supposée attaque chimique du 7 avril à Douma. Il s'interroge d'ailleurs sur les images apportées par les Casques blancs en Syrie, «une ONG qui a été créée de pied en cap, financée, soutenue par les services spéciaux britanniques, qui est entrée en scène pendant la libération d'Alep en décembre 2016 et qui est intervenue surtout en appui de Jabhat al-Nosra, c'est à dire d'Al-Qaïda à Alep» : «Les images tournées par les Casques blancs ne sont en tout cas pas une preuve fiable et indiscutable.»

Pour le journaliste, il aurait fallu «dépêcher les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques [OIAC] sur place immédiatement [...] mais les Etats-Unis, depuis 2002, systématiquement, ne font pas appel à l'OIAC».

«Sur le terrain, dans le contexte actuel, on ne voit pas pourquoi l'armée syrienne aurait pris un tel risque alors que la Ghouta est pratiquement libérée», a également déclaré le journaliste.

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