Entretiens

Bernard Werber : le numérique tuerait le livre comme il est en train de tuer la musique et le cinéma

Intervenant au Forum international culturel de Saint-Petersbourg, l’écrivain et philosophe français Bernard Werber a partagé avec RT France sa vision de la revolution du livre, son œuvre et les liens qui unissent la France et la Russie.

«Les gens qui lisent sont plus intelligents que ceux qui ne lisent pas», précise d'entrée de jeu l'écrivain et philosophe français Bernard Werber. Ce dernier s'est entretenu avec RT France en marge de la discussion sur la grande révolution du livre et l'impact du livre sur le développement de la société qui s'est tenu le 16 novembre dans le cadre du Forum international culturel de Saint-Pétersbourg.  

Pour l'écrivain, les livres participent au fait que la nouvelle génération puisse être éveillée. «Tout ce qui est cinéma, télévision, internet fait que les gens s'endorment et ont tous la même pensée, le livre crée une pensée originale», juge Bernard Werber. Il est convaincu que le livre n'est pas condamné à disparaître et qu'il va continuer à vivre en tant qu’objet sans être transformé par le numérique.

«Le numérique tuerait le livre comme il est en train de tuer la musique et tue en partie le cinéma», déplore-t-il.

Nostalgique du passé, d'une certaine époque où il y avait beaucoup de créativité dans la littérature, Bernard Werber voit une connexion très ancienne entre la culture russe et la culture française au niveau des grands écrivains. «C'est un peu la France et la Russie contre le monde anglo-saxon américain et anglais», explique-t-il.

Mais s'agissant d'aujourd'hui, Bernard Werber croit qu'il y a un bon contact entre les présidents russe et français et que le deux nations partagent un même goût pour les belles choses sur le plan culturel . «Par la peinture, par la musique, par la littérature il y a des ponts qui se créent», précise l'intéressé.