A propos du renouvellement du mandat de la Monusco (Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo) «tout le monde est d’accord que ce mandat devrait être renouvelé», explique le vice Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'intégration régionale Léonard She Okitundu. Mais selon lui, la question qui se pose est celle de l’efficacité de la mission et surtout de ses effectifs que le ministre considère «pléthoriques». L’autre problème de la Monusco, selon She Okitundu, est qu'elle est dotée de moyens pour mener une guerre conventionnelle alors que la situation en RDC s'apparente à une guerre asymétrique. «Nous voulons que les effectifs soient adaptés au contexte», précise le ministre, en évoquant non seulement le nombre des soldats mais aussi les moyens.
L’inquiétude de la communauté internationale serait «exagérée» face à la tenue de l’élection présidentielle congolaise, estime le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'intégration régionale Léonard She Okitundu qui affirme : «Nous sommes déterminés à atteindre un compromis [avec l’opposition] pour mieux gérer la période pré-électorale.» Malgré le décès du chef de l’opposition Etienne Tshisekedi qui a beaucoup compliqué les concertations avec l’opposition, l’accord du 31 décembre 2016 ne serait pas bloqué à en croire le ministre congolais. Cet accord dit «de la Saint-Sylvestre», prévoit en effet la formation d’un gouvernement de transition et la tenue d'élections présidentielles en décembre 2017.
«L’UE ne peut donner ni instructions ni injonctions au gouvernement» quant à l’exécution de l’accord de la Saint-Sylvestre, estime She Okitundu, en référence aux sanctions dont Bruxelles menace le gouvernement congolais.
Alors que la présidentielle devrait se dérouler avant la fin 2017, c’est l’identification du corps électoral qui préoccupe surtout les autorités du pays. Si elles n'ont pour l'heure identifié que 20 millions d’électeurs sur les 43 millions potentiels, Léonard She Okitundu reste convaincu de la possibilité de tenir les élections à temps. Se pose aussi la question de leur financement qui, pour le chef de la diplomatie congolaise, devrait être résolue à temps, même si cela implique l'aide de la communauté internationale.
«Tout est fait pour que l’élection se fasse conformément aux échéances prévues par l’accord du 31 décembre», conclut Léonard She Okitundu.