Entretiens

A Moscou, Copé réaffirme son soutien à Fillon et l'impératif de liens constructifs avec la Russie

Dans une interview exclusive à RT France, Jean-François Copé, l’ancien ministre, député-maire de Meaux, évoque les relations franco-russes, la prétendue ingérence russe dans la présidentielle française 2017 et les enjeux de cette dernière.

«Je suis très volontariste dans l’idée qu’il faut absolument donner une nouvelle impulsion à notre relation», estime Jean-François Copé en commentant, pendant sa visite à Moscou, les liens entre la France et la Russie. Même si les pays peuvent avoir des différends sur certains sujets, «il est capital» qu’un politique français puisse venir à Moscou ou un politique russe se faire accueillir en France, explique le maire de Meaux. «La relation avec la Russie est majeure», souligne-t-il, affirmant par ailleurs qu'«il est temps de lever les sanctions» qui se sont avérées être nuisibles pour tout le monde. 

Malgré les déclarations du ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault accusant la Russie de tenter d'influencer la présidentielle française, l’ancien ministre ne pense pas que ses contacts avec des responsables russes auront un impact sur la candidature de François Fillon, qu’il soutient. Concernant cette supposée ingérence russe dans la présidentielle, Jean-François Copé dit n’avoir «aucun élément» qui lui permettrait d’accréditer cette thèse. «Allégation, insinuations, pas de faits précis» : il ne prendra pas part à cette polémique.

Quant au déroulement de la campagne et le scandale d’emplois fictifs qui poursuit François Fillon, Jean-François Copé trouve que tous les candidats «n’ont pas été traité à la même enseigne». Pour lui d’autres candidats bénéficient d'une meilleure couverture médiatique, comme Marine Le Pen, qui fait également l’objet d’une affaire d’emplois fictifs mais dont «personne ne parle», ou Emmanuel Macron,  «star dans les magazines» qui a aussi été l'objet d’une mise en cause que la justice n’a jamais relayé.  Pourquoi un telle différence de traitement? «Je n’ai pas la réponse», assure l'ancien ministre.