La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a répondu aux trois principales accusations des médias et des politiciens occidentaux. Selon elle, les déclarations très rudes du département d’Etat américain, des ministères européens des Affaires étrangères, des représentants du Moyen-Orient créent «une atmosphère spécifique». Lors de l’interview qu’elle a accordée à RT, la porte-parole a déclaré à plusieurs reprises que toutes ces accusations faisaient partie de la guerre de l’information.
La Russie aurait nui aux négociations sur la Syrie
Premièrement, à propos des accusations portées contre la Russie et selon lesquelles Moscou aurait nui aux négociations entre Damas et l’opposition syrienne qui se sont déroulées à Genève. «Ce n’est absolument pas vrai», a répondu Maria Zakharova. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a rappelé qu’il y a deux ans, la Russie était la seule à insister sur la nécessité de faire avancer des négociations entre Damas et l’opposition syrienne et qu’elle avait même organisé par deux fois une conférence avec l’opposition syrienne à Moscou dont les travaux ont servi de base pour les négociations de Genève. Maria Zakharova estime que ce sont les groupes de l’opposition syrienne soutenus par les Saoudiens et Washington qui ont fait échouer les négociations de Genève, en raison des conditions qu’ils exigeaient avant même de négocier.
La Russie tuerait des civils en Syrie
La deuxième accusation concerne l’opération militaire russe en Syrie contre Daesh. Les forces aériennes russes auraient tué des civils et détruit l’infrastructure civile de la Syrie. Maria Zakharova a rappelé que le ministère russe de la Défense informait les médias quotidiennement sur les cibles qu’il détruit en Syrie. «Nous sommes très ouverts. Ce que nous faisons est très transparent. Je ne peux pas me rappeler d’une époque où nous avons été aussi transparents», a-t-elle indiqué. La porte-parole a regretté que les journalistes ignorent les informations du ministère de la Défense. «C’est dommage que des journalistes étrangers ne prennent pas en compte les données présentées par le ministère russe de la Défense sur la campagne militaire russe en Syrie. Malheureusement, nous ne voyons pas trace de ces informations dans les nouvelles sur les chaînes de télévision ni dans les journaux. C’est aussi la preuve que ces articles et reportages n’ont rien à voir avec le vrai journalisme ou les journalistes», a-t-elle déploré. Pour Maria Zakharova «c’est quelque chose d’étroitement lié à la propagande».
La Russie aurait provoqué l’afflux de migrants en Europe
Une autre accusation impute aux attaques russes contre Daesh en Syrie la cause de nouvelles vagues de réfugiés. La Russie serait coupable du fait que les réfugiés arrivent en Europe. Dans les faits, ce problème est apparu, il y a deux ans alors qu’il n’y avait aucune opération russe en Syrie, a rappelé Maria Zakharova. La raison pour laquelle les gens fuient leur région et essaient de trouver un nouveau foyer n’est pas la Russie, mais Daesh et la situation absolument chaotique que connaît cette région du monde. De plus, la représentante du ministère des Affaires étrangères a pointé le fait que les Syriens ne constituent qu’une partie de l’ensemble des réfugiés qui arrivent en Europe. Il y a aussi beaucoup de Libyens, de Yéménites et de réfugiés d’autres pays, a-t-elle fait remarquer.
En conclusion, Maria Zakharova a qualifié ces accusations occidentales de «pseudo-accusations», parce qu’elles ne se basent sur aucune information ou fait. «Aucun de nos partenaires ne nous a jamais présenté aucun document qui prouvait leur position», a-t-elle déclaré.