Entretiens

Dupont-Aignan : «On ne veut pas d’une politique qui sépare l’Europe à nouveau en deux blocs» (VIDEO)

RT a pu obtenir un entretien exclusif avec l’homme politique français Nicolas Dupont-Aignan, député à l’Assemblée nationale, maire de la ville de Yerres et président du parti Debout la France (DLF), à l’occasion de son séjour à Moscou.

Le député a évoqué plusieurs questions d’actualité en lien avec la  internationale, et surtout les relations franco-russes.

La crise en Ukraine

La question de l’Ukraine doit être réglée au plus vite en vue de «lever enfin les sanctions», a déclaré le président de DLF. «Une majorité du peuple français […] ne veut pas d’une politique de sanctions, ne veut pas d’une politique qui sépare l’Europe à nouveau en deux blocs», a expliqué Nicolas Dupont-Aignan. Le but de sa visite en Russie était de faire savoir aux Russes «qu’il y a des personnalités politiques françaises qui veulent une belle relation avec la ».

Travailler ensemble est, selon Dupont-Aignan, le seul moyen de «peser dans le monde». A ce sujet, il a repris à son compte la fameuse expression du Général de Gaulle à propos de l’Europe qui «s’étend de l’Atlantique à l’Oural».

La politique extérieure de la France

La France doit reprendre sa liberté vis-à-vis de Bruxelles, estime Nicolas Dupont-Aignan. «Le problème, c’est qu’on a confié trop de pouvoir à des gens à Bruxelles qui ne sont pas élus» et qui n’ont «aucune légitimité démocratique», a dit l’homme politique, avant de préciser que l’indépendance en matière de politique extérieure ne doit pas forcément impliquer une mauvaise relation avec les Etats-Unis.

«La relation d’amitié avec les Etats-Unis ne doit pas empêcher d’avoir d’autres amis et notamment la Russie, notamment la Chine, le Brésil», a dit le chef de DLF.

La situation au Moyen-Orient

Selon Dupont-Aignan, la crise en Ukraine monopolise trop l’attention, éclipsant le véritable danger qui est Daesh et la déstabilisation du Moyen-Orient en général. Pour lutter contre les massacres des chrétiens d’Orient et les attentats en Europe, il faut «traiter la cause du mal», qui sont justement les perturbations en Syrie, estime le député. «La France, comme les , a eu tort de s’attaquer à Assad», a-t-il déclaré, parce qu’on a besoin de coopérer pour «éliminer le foyer terroriste qui est le vrai danger du XXIème siècle».

Nicolas Dupont-Aignan, qui était candidat à l’élection présidentielle de 2012 mais n’a recueilli qu’1,8% des voix, adopte une position ferme sur la nécessité pour la France de sortir de l’Union européenne et appelle à un plus grande rôle de l’Etat dans l’économie. Son parti, «Debout la France», qui a été fondé en 2008, se présente comme étant essentiellement gaulliste et défend des principes national-républicains et indépendantistes.

L’homme politique français est venu en Russie pour prononcer un discours devant la Douma d’Etat (le Parlement russe) dans lequel il a réaffirmé l’attachement de la «grande majorité silencieuse du peuple français» au maintien des bonnes relations entre la France et la Russie.

 En savoir plus : L’intégralité de l’ entretien exclusif accordé à RT par Nicolas Dupont-Aignan