Economie

Crise du gaz : la France serait devenue le premier acheteur mondial de GNL américain en mars

Alors que le conflit en Ukraine pousse les pays d'Europe à multiplier les efforts pour se passer du gaz russe, l'entreprise d'analyse financière S&P Global affirme que la France a été le premier acheteur de GNL américain en mars.

En pleine crise du gaz, la France a été en mars le premier acheteur mondiale de Gaz naturel liquéfié américain selon une note d'analyse de S&P Global dont BFMTV livre le contenu.

L'hexagone a ainsi reçu en mars 16 cargaisons de ce gaz qui se transporte par bateau devant l'Espagne (15 cargaisons) et le Royaume-Uni (12). BFMTV précise que cette situation s'est déjà produite en mars dernier. 

Au niveau mondial, les Etats-Unis, qui profitent de la volonté des pays européens de se passer le plus rapidement possible de gaz russe, ont augmenté leurs livraisons de 6% en mars et de 28% par rapporte à mars 2021. 

En mars, la Commission européenne a obtenu des 27 le mandat pour effectuer des achats groupés de GNL  et d'hydrogène pour limiter leurs achats de gaz russe et espérer obtenir de meilleurs prix. 

Le gouvernement allemand, qui est beaucoup plus dépendant de l'énergie russe que la France, va notamment accélérer la construction de terminaux GNL en vue d'augmenter ses importations. Mais pas question non plus pour l'Allemagne de couper les importations sur le champ : «Des centaines de milliers d'emplois seraient menacés. Des secteurs industriels entiers seraient en difficulté», a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz le 23 mars. 

Le GNL est critiqué non seulement pour les contraintes techniques qu'il impose et son prix plus élevé que le gaz livré par pipeline, mais aussi pour son impact écologique bien plus important.