«Une cellule de crise est maintenant mise en place au sein du ministère», a annoncé Robert Habeck, le ministre allemand de l'Economie, lors d'une conférence de presse le 30 mars à Berlin. Cette structure aura pour mission de superviser l’approvisionnement en gaz, alors que le G7 a rejeté la demande russe de paiement en roubles.
Le ministre a plus largement présenté un plan d'urgence en trois niveaux d'alerte et à assuré qu’à ce stade, «la sécurité de l'approvisionnement», en gaz de l’Allemagne était garantie. Il a ajouté que les réserves étaient actuellement remplies à 25%, relevant qu'un arrêt des livraisons aurait de «graves conséquences», mais que l'Allemagne pourrait y faire face.
«Le gaz et le pétrole arrivent actuellement conformément aux commandes [et] la mesure prise aujourd'hui relève de la prévention», a voulu rassurer Robert Habeck. Ce n'est qu'au troisième niveau d'alerte, le plus élevé, que l'Etat devrait intervenir sur le marché pour «réguler» la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur.
Personne ne va livrer de gaz gratuitement
Le Kremlin a insisté le 29 mars sur le paiement en roubles du gaz russe livré à l'Europe, rejetant les critiques du G7 qui avait qualifié d'inacceptable cette demande. «Personne ne va livrer de gaz gratuitement. C'est tout simplement impossible. Et on ne peut le payer qu'en roubles», a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le 31 mars, le gouvernement russe, la Banque centrale et le géant gazier russe Gazprom doivent présenter à Vladimir Poutine un rapport sur la mise en place du système de paiement en rouble.
«Nous n'allons pas accepter de violation des contrats de livraison», a de son côté affirmé le ministre allemand. Le gaz russe est crucial pour l'Union européenne, qui cherche depuis le début de l'offensive russe en Ukraine à trouver les moyens de se défaire de cette dépendance.