La crise entre l'Ukraine et la Russie a déjà un impact sur l'économie. Selon l'agence Belga, le prix d'un mégawattheure de gaz (c'est-à-dire la quantité de gaz produite en une heure par un mégawatt) sur le marché à terme néerlandais, qui fait office de référence en Europe, a bondi de 14% ce 14 février à 88 euros par mégawattheure, le prix le plus élevé depuis le début du mois. Il est par la suite retombé à 85,20 euros après 8h, soit une hausse de 10% à ce moment-là.
La Russie est un fournisseur de gaz crucial pour l'Europe et particulièrement l'Allemagne. Les cours du pétrole s'étaient quant à eux déjà emballés le 11 février, faisant prendre presque deux dollars au baril en moins d'une demi-heure, juste après une déclaration du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken estimant que la Russie pouvait «à tout moment» envahir l'Ukraine, ce que Moscou dément.
«Dans ces circonstances, le marché du pétrole ne veut pas être pris de court pendant le week-end et est saisi par l'inquiétude qu'une invasion par la Russie puisse provoquer des sanctions qui, en conjonction avec l'invasion, pourraient entraîner des ruptures d'approvisionnement», expliquait à l'AFP a ajouté l'analyste Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La Bourse dévisse
Depuis ces déclarations de Washington, Wall Street a affiché une forte nervosité, les indices boursiers ayant accéléré leur chute. A la clôture le 11 février, le Dow Jones avait perdu 1,43%, le Nasdaq 2,78% et l'indice élargi S&P 500, 1,90%. Même phénomène de l'autre côté de l'Atlantique : la Bourse de Paris était en forte baisse ce 14 février au matin, à l'image des marchés boursiers européens. Vers 9h55, le CAC 40 reculait de 3,37%, soit 236,00 points, à 6 775,60 points.
Dans la matinée, l'indice principal de la Bourse de Moscou, le RTS (libellé en dollars), a également plongé de 5% et continuait de s'enfoncer à la mi-journée. En tout, il a baissé de plus de 12% depuis le début de l'année.