Les douanes ont annoncé ce 7 janvier que le déficit commercial de la France s'était encore creusé pour atteindre 9 milliards d'euros en novembre, soit «le solde mensuel le plus bas jamais atteint».
Les importations ont atteint un niveau record et ont été lestées par la hausse des prix des matières premières, notamment énergétiques, dégradant encore le déficit par rapport au mois d'octobre, quand il s'était hissé à 8,1 milliards d'euros (chiffre révisé). En janvier 2021, le déficit s'affichait à 4,5 milliards.
Le Douanes précisent qu'en novembre, le déficit cumulé sur 12 mois s'élève à 77,6 milliards d'euros, «soit 2,6 milliards de plus que le déficit annuel record de 2011». Sur le même mois, le montant des importations atteint «la somme historique» de 52,5 milliards d'euros. Si elles n'ont augmenté que de 2,6% en volume depuis le début de l'année, elles ont bondi de 20,1% en valeur.
Selon les Douanes, cette progression s'explique «en très grande partie par la hausse des prix des matières premières, notamment énergétiques, et des produits industriels». La fin d'année a en outre connu un «pic inhabituel des importations d'électricité», ainsi qu'une «croissance dynamique des approvisionnements en gaz et pétrole».
La France importatrice nette d'électricité malgré le nucléaire
Surtout, les douanes soulignent que la France, traditionnellement exportatrice d'électricité, a été importatrice nette en novembre, la production nationale ne suffisant pas à répondre à la demande.
Les exportations progressent aussi, mais à un rythme moins élevé de 400 millions d'euros en moyenne par mois depuis le début de l'année pour s'établir en novembre à 43,5 milliards d'euros, quasiment au niveau du pic d'avril 2019.
La Banque de France a de son côté révélé une aggravation du déficit de la balance des paiements – qui inclut les échanges de services – à 3,6 milliards d'euros en novembre, soit 1,1 milliard par rapport au mois précédent, a détaillé la Banque de France ce 7 janvier.