Economie

Smic : la ministre du Travail confirme qu’il n’y aura pas de «coup de pouce» en 2022

Le gouvernement n'accordera pas de «coup de pouce» au Smic au-delà de la hausse automatique annuelle, calculée en fonction de l’inflation, et qui s’établira à 0,9% en 2022. Le dernier effort en faveur des bas salaires remonte à 2012.

«On ne va pas faire de coup de pouce, je vous le confirme», a déclaré la ministre du Travail Elisabeth Borne sur CNews, ce 16 décembre, soulignant que cette année, en raison d’une forte inflation, le Smic augmenterait de 3,1% pour s'établir à 1 603 euros brut mensuels, soit «48 euros de plus par mois». 

«On a un système unique au monde qui est très protecteur pour les salariés au niveau du Smic puisqu'il prévoit une revalorisation automatique en tenant compte de l'inflation», a-t-elle ajouté. 

La ministre a défendu «le choix, depuis le début du quinquennat, d'augmenter le pouvoir d'achat en augmentant la prime d'activité [et] en supprimant certaines cotisations, pour augmenter le revenu sans peser sur le coût du travail, ce qui peut détruire des emplois». «C'est ce qui nous amène à suivre [des] économistes spécialistes du Smic, qui ne recommandent pas un coup de pouce», a-t-elle ajouté. 

Elisabeth Borne a cependant promis de «continuer à mettre la pression sur les secteurs professionnels qui ont un certain nombre de niveaux dans leurs grilles salariales qui sont en dessous du Smic», citant en exemple les hôtels, cafés et restaurants qui emploient «plus de 800 000 salariés». Une réunion de négociation dans ce secteur est prévue ce 16 décembre et la ministre a dit compter sur les organisations patronales «pour trouver un accord avec les organisations syndicales».

Le dernier «coup de pouce», c’est-à-dire une augmentation au-delà de l’ajustement prévu par la loi, remonte à juillet 2012, juste après l’élection de François Hollande à la présidence de la République.