400 millions d’euros évaporés sur le marché : ainsi que l'a révélé Le Figaro le 29 octobre, la filiale d’activité de marché d'EDF aurait essuyé une perte colossale après qu'un de ses traders a spéculé sur une baisse à venir de l’électricité dite «de pointe hivernale France», qui correspond à l'énergie produite et livrée entre 8h et 20h du lundi au vendredi.
Le pari en question s'est en effet heurté à la hausse continue des prix de l'énergie, contraignant le spéculateur à abandonner sa position «au pire moment». Il aurait ainsi été amené à fléchir quand les prix du mégawattheure côtoyaient les 200 euros, contre 50 euros maximum à la même époque un an plus tôt. «La position du trader d’EDFT aurait été rendue d’autant plus intenable à cause d’achats techniques de grandes entreprises du secteur, dont... EDF France», relève le quotidien.
EDF «ne commente jamais ses activités de trading»
Détenu à plus de 80% par l'Etat, le fournisseur d'énergie français «ne commente jamais ses activités de trading», a fait savoir un porte-parole d’EDF cité par Le Figaro, qui confirme de son côté que l’entreprise publique est en effet «plus connue du grand public pour ses réacteurs nucléaires que pour son activité très secrète de trading».
«Il y a eu des pertes très importantes sur le trading, mais cela a été plus que compensé par des gains. L’extrême volatilité des marchés a mis les modèles en difficulté», a assuré une source interne à EDF citée par le journal. Celui-ci rapporte que le trader à l'origine de l'opération a été sanctionné et risque le licenciement.