Economie

Pour Merkel, le scandale Volkswagen est «dramatique» mais n'entachera pas l'image de l'Allemagne

Angela Merkel s'est exprimée, le 4 octobre, sur le scandale Volkswagen. Lors d'une interview accordée à la radio Deutschlandradio, la chancelière a minimisé les effets que l'affaire pourrait avoir sur la réputation de son pays.

«C'est un événement dramatique, ce qui n'est pas bon», a concédé Angela Merkel, «mais je pense que la réputation de l'industrie allemande et la confiance en l'économie allemande se maintiendront et nous serons toujours considérés comme un bon pays pour entreprendre». La chancelière s'est ainsi montré confiante, sur les ondes de la radio publique, alors que le scandale Volkswagen a fortement ébranlé l'un des fleurons industriels d'outre-Rhin.

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Le groupe Volkswagen, champion de l'industrie automobile mondiale, qui a racheté au fil des années de nombreux constructeurs tels que Audi, Seat, Skoda ou Lamborghini, a vu sa réputation s'effondrer. En cause : des révélations indiquant que le groupe avait truqué ses véhicules équipés de moteurs diesel pour leur permettre de passer les tests d'émissions de gaz polluants.

Les ingénieurs du groupe avaient équipé les voitures d'un logiciel qui parvenait à déterminer le moment où les émissions du véhicules étaient testées et de régler ses émanations pour qu'elle restent dans le cadre légal.

Lorsque la voiture reprenait la route, le taux d'émission était alors nettement supérieur à la norme autorisée. Ces révélations sont à l'origine de la dégringolade de près de 40% de ses actions boursières et entraîné la démission de son PDG, Martin Winterkorn.

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Une enquête a été décrétée, ainsi que des poursuites judiciaires, qui ont mis en lumière de nouveaux éléments. A savoir qu'une grande partie des employés du groupe, et notamment ses ingénieurs, étaient directement impliqués dans ce scandale. Un certain nombre d'entre eux – le nombre exact n'a pas été révélé, pas plus que leurs noms – ont avoué avoir eux-mêmes équipés les véhicules de ce logiciel. Au total, 11 millions de véhicules diesel sortis des usines entre 2009 et 2015 sont concernés.

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