Economie

Ile-de-France : la région et des associations appellent l'Etat à combler les pertes dues au Covid-19

La perte de recettes due à l'épidémie de Covid-19 pour les transports d'Île-de-France est évaluée à 2,6 milliards d'euros. La région et une quinzaine d'associations d'usagers ont lancé une pétition pour demander à l'Etat de mettre la main à la poche.

La région Île-de-France et une quinzaine d'associations d'usagers des transports franciliens lancent un cri d'alarme. Elles réclament, dans une pétition adressée à Emmanuel Macron, que l'Etat vienne au secours d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) – l’autorité organisatrice des transports publics franciliens – et comble le trou béant dans les caisses de l'organisme après une perte de recettes due au confinement et mesures de télétravail estimée à 2,6 milliards d'euros. Un pétition relayée par Valérie Pécresse, la présidente de la région. 

Depuis le 8 juillet, et la déclaration de mise en cessation de paiement d'IDFM qui paie les opérateurs de transports dont la RATP et la SNCF, la menace d'un arrêt des services des transports a pris corps. Pour la région comme pour les associations les transports publics sont «en péril». «L’urgence est réelle. Il faut sauver les transports du quotidien en Ile-de-France», ajoutent-elles.

Un effort de quatre milliards d'euros

L'enveloppe de l'Etat de 425 millions d'euros prévue pour moderniser le réseau ne suffit pas, selon les initiateurs de la pétition, qui expliquent : «L’Etat a été capable de financer des plans de sauvegarde pour le secteur privé comme pour l’automobile et l’aéronautique, il a le devoir de le faire pour les transports publics. Cela a été fait dans de nombreux autres pays confrontés à la même situation.»

Augmenter le prix du passe Navigo de 20€ par mois pour les cinq prochaines années

Les associations d'usagers rejettent l'idée d'une inflation de l'abonnement mensuel, le fameux Pass Navigo : «Il est aussi hors de question d’augmenter le prix du passe Navigo de 20€ par mois pour les cinq prochaines années. Ce n’est pas aux Franciliennes et aux Franciliens de payer le prix de la crise sanitaire.»

Pour maintenir le niveau d'investissement nécessaire à la modernisation des transports en commun franciliens, garantir l'achat de nouvelles rames et combler le manque à gagner dû à la crise du Covid-19, l'effort réclamé à l'Etat est d'environ quatre milliards d'euros. Un effort jugé incontournable par la région et les associations d'usagers au regard des 5 millions de passagers quotidiens qui empruntent des modes de transports «à la fois écologiques, populaires et indispensables».