«La procédure a pris un tournant ardu», a signalé le média faisant référence à un responsable fédéral. «La faillite sera appliquée selon la loi russe».
D’après la même source, Aeroflot a fait preuve d’intransigeance en refusant la consolidation financière de Transaero.
L’agence russe d’information Interfax a expliqué qu’au cours des négociations, on a reconnu que la mise en faillite était la seule solution possible. Et il y aurait trois raisons qui expliquent cette décision.
Premièrement, les actionnaires de la compagnie n’ont pas été capables de consolider 75% des actions plus une, qui auraient dû être transférées à Aeroflot. Deuxièmement, les créanciers de Transaero ont refusé le mécanisme de restructuration de la dette, proposé par Sberbank, qui surveille l’accord. Et la troisième raison réside dans la réticence du ministère russe des Finances à assurer les garanties accordées par l’Etat de 1,1 milliards d’euros pour la restructuration de Transaero, ce qui avait pourtant été promis aux premières étapes de négociations.
Les banques s’opposent à la faillite, alors qu’Aeroflot, la première compagnie aérienne russe indique qu’il fallait évaluer le niveau de risque avant d’accorder les prêts à Transaero. D’après Aeroflot, la compagnie avait adopté une stratégie extrêmement risquée pour se maintenir à flot.
Transaero connait de telles difficultés financières qu’elle ne peut approvisionner ses avions, ce qui est aujourd’hui fait par Aeroflot. La compagnie a indiqué qu’elle arrêtait le ravitaillement des avions de Transaero à partir du 30 septembre, mais le premier adjoint au Premier ministre Igor Shuvalov a demandé à Aeroflot de changer la date butoir jusqu’au 2 octobre minuit, a rapporté le média d’affaires RBC.
Shuvalov a promis que le gouvernement aiderait les quelque 10 000 employées de la compagnie risquant de perdre leur travail, ainsi qu’aux passagers qui ont acheté leurs billets à l’avance.
Début septembre, Aeroflot a annoncé son intention d’examiner la possibilité d’acheter 75 % des parts plus une action de Transaero, sur fond de difficultés financières pour la compagnie privée. Depuis le début de l’année, sa dette a augmenté de 3% pour atteindre 67,5 milliards de roubles (900 millions d’euros), situation particulièrement aggravée par le taux de change actuel du rouble, défavorable contre les principales autres monnaies.