Economie

Le Maire appelle «un maximum de Français» à reprendre le travail, sans annoncer de plan de relance

Au lendemain de la présentation, par le Premier ministre, du plan de déconfinement, le ministre de l’Economie a appelé à une reprise du travail «tous ensemble». Il n’a cependant annoncé aucune mesure liée à la reprise de l’activité.

«Il faut reprendre le travail et il faut qu'un maximum de Français reprennent le travail», a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire sur LCI, ce 29 avril, au lendemain de la présentation du plan de déconfinement par le Premier ministre à l'Assemblée nationale.

«Mon message est très simple : il faut que nous nous retroussions les manches tous ensemble», a-t-il ajouté, rappelant que l'économie française était durement touchée par la crise du coronavirus. Le gouvernement prévoit, en effet, pour cette année une chute du produit intérieur brut (PIB) de 8%, un accroissement de la dette et un fort déficit budgétaire.

«Le retour à l'activité est indispensable pour la nation française. Nous devons retourner au travail, nous devons reprendre notre activité et nous devons le faire tous ensemble», a aussi prêché le ministre.

«Il faut que ce retour à l'activité se fasse dans les meilleures conditions possibles le 11 mai», a-t-il ajouté, assurant qu'il souhaitait transmettre «un message d'optimisme et de volontarisme» aux entrepreneurs et aux salariés. «Nous allons préparer ça bien et nous allons réussir cela ensemble», a-t-il également déclaré. A propos du port du masque au travail, le ministre a estimé normal que «l'entrepreneur le fournisse quand il est nécessaire».

De son côté, le gouvernement ne présentera «certainement pas» de plan de relance de l'économie française avant la rentrée, en septembre ou octobre, selon le ministre de l’Economie.

11,3 millions de salariés en chômage partiel

Au même moment, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, intervenant sur les ondes de France Inter, a annoncé que 11,3 millions de personnes étaient actuellement au chômage partiel, soit plus d'un salarié sur deux, en raison de la baisse d'activité liée à l'épidémie de coronavirus. Le chômage partiel concerne aujourd’hui 890 000 entreprises et la prise en charge étendue des indemnités devrait coûter 24 milliards d’euros, selon l’estimation de la ministre, soit environ 1 point de PIB.

Lors de son intervention sur la radio d’Etat, la ministre a précisé qu’il n’y aurait «pas un couperet le 1er juin» pour le dispositif d'activité partielle, mais que «le taux de prise en charge de l'Etat sera[it] probablement […] un peu moins important» au-delà de cette date, sans donner de précision chiffrée.