Cette action a été annoncée par les dirigeants d’une organisation qui n’est pas enregistré en Russie, «Majlis des tatars de Crimée». Refat Tchoubarov et le député du parlement ukrainien Moustafa Djemilev sont à la tête de cette organisation à laquelle se sont joints de membres de l’organisation de droite radicale Secteur droit. Cette dernière est interdite en Russie car les autorités la considèrent comme extrémiste.
La démarche des protestataires, qui ont bloqué les autoroutes en y installant des pneus et des barrières cloutées, est soutenue par les autorités ukrainiennes qui ont dépêché sur place un bataillon spécial des forces de sécurité pour superviser ce «blocus civil de la Crimée».
Pour Iliya Kiva, représentant du ministère de l’Intérieur, le blocus a surtout pour but d’«éliminer les schémas de corruption à la douane et à la frontière». Mais pour les organisateurs du blocus, ce dernier a pour but d’attirer l’attention sur les problèmes des Tatars de Crimée, cette minorité ethnique qui y habitent depuis plusieurs siècles. Les combattants de Secteur droit ont déjà promis qu’ils arriveraient bientôt à la frontière entre l’Ukraine et la Russie en Crimée pour «aider à les protéger».
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Pour le Premier ministre de la république de Crimée, Sergueï Aksenov, le blocus n’aura pas de conséquences significatives pour la situation économique de la presqu’île.
«Dans les supermarchés de Crimée, il n’y actuellement qu’environ 5% de produits ukrainiens», a-t-il déclaré aux journalistes. «Ces provocations auraient dû être organisées il y a un an. Mais maintenant, nous sommes indépendants du marché ukrainien», a ajouté son adjoint Mikhaïl Cheremietev.