Economie

Coronavirus : plus de 160 entreprises demandent une mise en chômage partiel

Le Coronavirus COVID‐19 s’attaque aussi aux entreprises en réduisant leur activité. 164 d’entre elles – pour moitié liées au secteur du tourisme – ont déjà demandé des mesures d’accompagnement qui pourraient finir par coûter cher à la collectivité.

A la date du 3 mars, 164 entreprises auraient déposé une demande d'activité partielle en raison du coronavirus, selon des informations rapportées par BFMTV qui cite le ministère de l’Economie et des Finances. L’ensemble des demandes concernait déjà 2 255 salariés pour 932 994 heures et un montant global d’allocations de plus de 7 millions d’euros.

40% de ces demandes émanent d’entreprises d’Ile-de-France. Le Grand Est serait la région la plus touchée pour les effectifs et le nombre d'heures chômées. Parmi les secteurs d’activité les plus touchés, on trouve ceux qui sont liés au tourisme, comme la restauration (20% des demandes), suivie du transport terrestre (12%), des activités des agences de voyage, services de réservation et activités connexes (8%) et de l'hébergement (7%).

La mise en activité partielle permet à un employeur faisant face à une baisse temporaire d’activité de mettre ses employés en chômage temporaire sans procéder à des licenciements économiques. Les salariés concernés reçoivent ainsi une indemnité horaire, versée par leur employeur, égale à 70% de leur salaire brut tandis que l'entreprise reçoit une allocation financée conjointement par l’Etat et Pôle emploi. Si les salariés acceptent de suivre une formation durant la période où ils sont au chômage partiel, leur salaire est intégralement payé.

En plus du financement des salariés par le mécanisme de chômage partiel, Bercy a rendu public le 2 mars le dispositif des mesures dont peuvent bénéficier au cas par cas les entreprises. Y figurent le report d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts) ; le cas échéant, un plan d’étalement de créances avec l’appui de l’Etat et de la Banque de France ; l’obtention ou maintien d’un crédit bancaire via Bpifrance, qui se portera garant de tous les prêts de trésorerie dont les entreprises pourraient avoir besoin en raison de l’épidémie et jusqu’à «l’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs».