Economie

L’assassinat du général Qassem Soleimani propulse le cours de l’or vers des records

Valeur refuge par excellence, le métal jaune a vu son cours flamber en raison des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Les cours du pétrole ont également connu un bref emballement.

Les tensions géopolitiques consécutives à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, chef de la force al-Qods, ont brièvement propulsé le cours de l’or à un niveau record. Le 5 janvier, le métal jaune a atteint son prix le plus élevé depuis avril 2013, à 1 579,72 dollars (142,21 euros) par once (31,103 476 grammes). Compte tenu des effets de change, le métal jaune a même atteint son record absolu en euros et en livres sterling.

Depuis ce pic, le cours de l’or est légèrement redescendu dans la matinée du 7 janvier, aux environs de 1 568 dollars. Mais l'escalade des tensions américano-iraniennes pourrait encore stimuler le métal jaune, selon les projections de Goldman Sachs. «Dans l'ensemble, nous maintenons nos prévisions de 1 600 dollars l’once d’ici six à douze mois, mais nous voyons des risques à la hausse si les tensions géopolitiques empirent», ont déclaré en début de semaine les analystes de la banque cités par les agences de presse.

Les tensions ont également agi sur les cours du pétrole. Le baril de Brent (brut de référence de la mer du Nord) a brièvement dépassé 70 dollars le 5 janvier avant de redescendre à 69,47 dollars (62,20 euros) lors des échanges du 6 janvier en Europe, tandis que les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) étaient en hausse d'un peu plus de 1,1% à 63,75 dollars (57,07 euros).

Washington et Téhéran ont échangé des menaces durant le week-end, le président américain Donald Trump ayant juré de répondre de «manière disproportionnée» si l'Iran «frappait une personne ou une cible américaine». Il avait précédemment déclaré que les Etats-Unis pourraient frapper 52 cibles iraniennes, y compris des sites culturels, si l'Iran tentait de venger l'assassinat du général Qassem Soleimani, perpétré le 3 janvier à Bagdad au moyen d’un drone par l'armée américaine.