Economie

Retour aux 39 heures payées 37, la CGT et la CFDT de Smart France vont poser leur veto

Alors que 56% des salariés de l'entreprise Smart de Hambach en Moselle ont approuvé le plan de la direction prévoyant un retour aux 39 heures -payées 37- contre le maintien de l'emploi jusqu'en 2020, les principaux syndicats s'opposent à ce vote.

«Nous considérons que la démarche de la direction est illégale et amorale. On ne peut pas contourner les syndicats, qui sont légitimes pour s'exprimer au nom des salariés» a dit à l'AFP Bernadette Hilpert, secrétaire générale de la CGT en Moselle-Est.

Car si 56% des 800 salariés de l'usine de Hambach, qui produit la Smart de la marque Daimler, ont donné leur accord pour que s'engage une négociation visant à revenir aux 39 heures payées 37 afin de réduire le coût horaire du travail, un clivage net existe au sein de l'entreprise. En effet, les cadres, les employés, les techniciens et les agents de maîtrise ont été 74% à approuver l'accord alors que 61% des ouvriers ont voté non. «C'est ça qui nous a motivés pour maintenir notre opposition» a expliqué à l'AFP Didier Getrey, le secrétaire de la CFDT Métallurgie en Moselle. 

La première réunion de négociation doit se tenir sur le site ce mercredi 16 septembre entre la direction et les syndicats. Les deux centrales majoritaires devraient donc faire usage de leur droit de veto. 

«L'objectif principal de cet accord est de diminuer les salaires. Il est dommageable pour les salariés de Smart et pour l'ensemble du pays» a souligné la syndicaliste CGT. La direction du site de Hambach, de son côté, s'est refusé à tout commentaire.