Economie

A la veille du G20, Trump renouvelle ses attaques contre l’Allemagne et la Chine

Juste avant de prendre l’avion pour se rendre au sommet du G20 au Japon, le président américain Donald Trump a renouvelé ses mises en garde à la Chine et égratigné au passage l'Allemagne qu'il a qualifiée de partenaire «défaillant».

«L'économie de la Chine s'effondre, ils veulent un accord», a affirmé le président des Etats-Unis dans une interview accordée à la chaîne Fox Business Network, le 26 juin, même si les statistiques publiées par la deuxième économie mondiale ne montrent pas un tel affaissement.

Lors de cet entretien réalisé par téléphone, Donald Trump s’en est également pris au Vietnam où certaines entreprises chinoises commencent à délocaliser une partie de leur production pour échapper aux tarifs douaniers décidés par l’administration Trump. Il a ainsi déclaré qu’en matière d’échanges commerciaux le Vietnam était «pire que la Chine».

Le locataire de la Maison Blanche a également de nouveau porté des accusations contre l’Allemagne, visant surtout son approvisionnement en gaz russe. Il a ainsi jugé que Berlin était un partenaire «défaillant» et assené : «L'Allemagne verse des milliards et des milliards de dollars à la Russie pour son énergie et malgré cela nous sommes censés protéger l'Allemagne».

Le président des Etats-Unis furieux contre le projet de gazoduc sous-marin Nord Stream 2 qui doit prochainement relier la Russie à l’Allemagne a déjà prononcé ces accusations à plusieurs reprises contre l’Allemagne. Par exemple à la veille d’un sommet de l’Otan en juillet 2018 à Bruxelles et plus récemment à Washington au début du mois de juin, alors qu’il recevait le président polonais Andrzej Duda.

Il en avait profité pour inciter les entreprises européennes à ne pas participer au projet Nord Stream 2 et avait agité des menaces de sanctions.

L’agenda du président Donald Trump prévoit plusieurs rencontres privées avec les dirigeants qui participeront au sommet du G20 à Osaka au Japon, et notamment avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président chinois Xi Jinping.

Lire aussi : Les Etats-Unis veulent que l’Europe paye son gaz plus cher, mais c’est pour la bonne cause