Dans la nuit de 27 au 28 août, l'agence de notation financière Fitch a abaissé la note de la dette publique à long terme de l’Ukraine de CC à C.
Cette décision de Fitch fait suite à l’accord signé entre Kiev et le comité de ses créanciers conduit par le fonds américain Franklin Templeton Investments par lequel ce dernier a consenti à effacer 20% de la dette ukrainienne (3,2 milliards d’euro) et à allonger de quatre ans le délai de remboursement des sommes qui restent à rembourser. Une fois que cet accord entrera en vigueur, Fitch classera l’Ukraine en situation de «défaut restreint», soit à un cran du véritable défaut de paiement mais elle économise ainsi 11,1 milliards de dollars sur quatre ans.
L’accord auquel Kiev est parvenu avec ses créanciers privés était absolument nécessaire et fait partie des efforts nécessaires à réaliser dans le cadre de l’octroi d’un prêt de 40 milliards de dollars par le FMI et les pays occidentaux en avril dernier.
Le FMI a déjà débloqué 5,9 milliards, ce qui représente un dixième de la somme approuvée par le FMI à titre d’assistance financière. Mais cela ne veut pas dire pour autant que l’économie ukrainienne se relève. «Le PIB de l'Ukraine devrait baisser de 9% cette année, selon nos estimations alors que l’inflation annuelle pourrait augmenter jusqu’à 46%», avait averti le FMI il y a deux semaines.
Selon la Banque nationale de l’Ukraine, la dette totale du pays atteindra cette année le niveau de 135% du PIB, ce qui signifierait qu’elle a déjà doublé par rapport à ses niveaux de 2013.