Les Etats membres de l'Union européenne ont approuvé le 15 avril l'ouverture de négociations commerciales avec les Etats-Unis, et ce en dépit de l'opposition de la France, selon plusieurs sources européennes.
La France a voté contre et la Belgique s'est abstenue lors du vote organisé pour approuver le lancement de ces négociations.
L'opposition de Paris a été sans effet, car les décisions en matière commerciale se prennent dans l'UE à la majorité qualifiée. La voix française n'était donc pas indispensable. La France était sous la pression des autres Etats membres, en particulier de l'Allemagne.
Ces discussions commerciales ont pour objectif affiché de mettre fin aux tensions avec le président américain Donald Trump, qui menace de taxer les automobiles européennes, un secteur ultra sensible pour Berlin.
Le futur accord UE/USA doit être limité aux biens industriels, c'est-à-dire qu'il ne devrait pas inclure l'agriculture, les services ou les marchés publics. Washington souhaite néanmoins intégrer l'agriculture dans la négociation.
Si les négociations vont à leur terme, Bruxelles anticipe une augmentation des échanges transatlantiques d'un peu moins de 10% d'ici 2033 dans les secteurs concernés, ce qui correspond à 53 milliards d'euros.