Economie

ADP va investir 6 milliards d’euros juste avant sa privatisation

La société qui exploite les aéroports de Paris a annoncé son intention d'investir 6 milliards d'euros entre 2021 et 2025 pour agrandir les aéroports parisiens et répondre à une croissance attendue du trafic de 2,6%.

Le Groupe ADP, qui devrait bientôt être entièrement privatisé, a publié le 2 avril le document public de consultation (DPC) qui constitue la première étape du prochain Contrat de régulation économique (CRE) qu’il doit signer avec l’Etat en juillet 2020.

Ce document valable pour une durée de cinq ans et qui doit avoir l’aval de l'Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI), détermine un programme d'investissement et l'évolution des tarifs des redevances aéroportuaires dues par les compagnies aériennes sur le périmètre régulé, correspondant aux activités de services publics aéroportuaires.

ADP propose une «évolution annuelle des tarifs des redevances égale à l'inflation augmentée de 1,35 point en moyenne pour la période 2021-2025 (contre inflation +1% sur la période 2016-2020)», selon un communiqué.

ADP affirme également que «la trajectoire d'évolution tarifaire demeure modérée, à un niveau inférieur à la moyenne constatée pour les gestionnaires d'aérodromes comparables».

Sur les 6 milliards d'euros d'investissements prévus (contre 3 milliards pour la période 2016-2020), 1,6 milliard seront consacrés aux premiers travaux du nouveau Terminal 4 de Charles de Gaulle qui doivent débuter en 2021.

Le groupe annonce également qu’il consacrera «des moyens sans précédent à la refonte des accès routiers» ainsi qu’à «la digitalisation et la fluidification du parcours passagers».

L'Assemblée nationale a donné le 15 mars un feu vert à la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) qui bénéficie actuellement d’un droit d’exploitation exclusif des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Paris-Le Bourget, ainsi que de dix aérodromes en Île-de-France.

Le Projet de loi Pacte qui autorisera la vente par l'Etat de tout ou partie des 50,63% qu'il détient au sein d'ADP doit retourner au Sénat avant son adoption définitive.