A l'approche de la date théorique de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), l'imbroglio politique autour de sa mise en place se poursuit : le Premier ministre britannique Theresa May doit adresser d'ici mercredi 20 mars une lettre à l'UE pour demander un report du Brexit au-delà de l'échéance du 29 mars. Sur le plan économique, en revanche, la situation se montre avantageuse pour le Royaume-Uni : l'Office national des statistiques britannique rapporte que le taux de chômage du pays a atteint son plus bas niveau depuis 1975, reculant à 3,9% lors des trois mois achevés à fin janvier 2019. Malgré, donc, toutes les incertitudes économiques que fait peser le Brexit.
En outre, selon le même organisme, le taux d'emploi a atteint un nouveau record historique à 76,1%, son plus haut niveau depuis le début de la compilation de ses statistiques en 1971.
Enfin, les salaires, primes comprises, ont nettement progressé de 3,4% sur un an, renforçant le pouvoir d'achat des ménages qui avait souffert en 2017 d'une forte hausse des prix.
Si le Brexit n'a pas encore été mis en place, ces chiffres démentent, tout du moins, certaines prédictions pessimistes sur l'impact immédiat du vote en faveur du Brexit sur l'économie britannique.
Dans un climat anxiogène lié aux négociations tendues, tant entre le gouvernement britannique et les députés qu'entre Londres et Bruxelles, nombre d'anti-Brexit défendent l'idée d'un nouveau référendum sur le sujet, estimant que les électeurs n'avaient pas voté en connaissance de cause pour la situation confuse actuelle. A l'inverse, des Brexiters s'estiment trahis par leurs dirigeants, à qui ils reprochent une trop lente mise en place du Brexit ou un Brexit trop «soft» (c'est-à-dire accordant trop de concessions à l'UE). Une centaine d'entre eux ont entamé le 16 mars une longue marche vers Londres depuis le nord-est de l’Angleterre.
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