Economie

En recul de 3,6% à la clôture, Wall Street a connu lundi sa correction la plus sévère depuis 2011

Une correction de 3,6%, en recul de 588 points, pour l’indice Dow Jones Industrial Average (DJIA), c’est tout de même mieux que la chute vertigineuse de 1 000 points enregistrée à l’ouverture. A la clôture, l’indice S&P500 perdait quant à lui 3,9%.

Wall Street a connu le 24 août l’une de ses baisses les plus marquées depuis quatre ans. Cette séance très volatile a vu les principaux indices chuter de 5% en séance, avant de se reprendre au fil de la journée et clôturer en recul de près de 4%. Le DJIA avait ouvert en baisse de 1 000 points, dans le sillage de la panique qui s’est saisie des marchés après le plus fort recul du marché chinois depuis 2007.

Plus de 2 000 titres financiers ont atteint hier leur plus bas depuis un an, selon WSJ Market Data Group, comme ce fut le cas pour Chevron, General Electric ou Berkshire Hathaway. L’indice Nasdaq des valeurs technologiques a vu le titre Apple reculer à 92 dollars.

La correction du DJIA a atteint 3,6%, ce qui correspond à une baisse de 588 points tandis que le S&P 500 accusait un repli de 3,9% ou par 77 points sur la journée. Le Nasdaq Composite n’a pas fait exception, clôturant en recul de 3,8 %.

Selon les premières données récoltées par BATS, hier, la cotation des cours de plus de 1300 entreprises a été interrompue sur le marché américain.

Si l’on se base uniquement sur le pourcentage, la baisse de 3,6% du DJIA ne semble pas dramatique, mais il s’avère que c’est la huitième correction la plus importante de l’histoire de l’indice.

Le chaos du marché américain est la conséquence du krach de la quasi-totalité des marchés d’actions de la planète en ce lundi noir, après la dégringolade de 8,5% de l’indice Shanghai composite. Tous les marchés asiatiques ont alors massivement quitté le marché chinois et à son tour l’Europe a pris peur. L’indice STOXX Europe 600 a dévissé de 5,3% et réalisé sa moins bonne performance journalière depuis sa chute de 2008.

«Le catalyseur du recul des marchés d’actions et des matières premières, c’est la réévaluation de la croissance mondiale en raison de la récente dévaluation de la monnaie chinoise. La dévaluation chinoise du yuan a pris les marchés par surprise et amené beaucoup d’analystes à se demander si la Chine pourra atteindre ses objectifs élevés de croissance économique», a précisé Edward Harrison, spécialiste du secteur financier pour Global Macro Advisors, dans l’interview qu’il a accordée à RT.