Les négociations duraient depuis deux semaines. Face à Athènes, les quatre institutions créancières du pays : l'Union Européenne (UE), la Banque Centrale Européenne (BCE), le Fonds Monétaire International (FMI) et le Mécanisme Européen de Stabilité (MSE). Les pourparlers, qui avaient lieu dans un hôtel de la capitale hellène, ont finalement abouti, mardi 11 août.
L'accord, qui porte sur un plan d'aide des créanciers à hauteur de 85 milliards d'euros, exige en contrepartie l'engagement de la Grèce à procéder à 35 réformes. Au menu, entre autre : un changement sur les taxes à la tonne pour les compagnies maritimes, la réduction du prix des médicaments génériques, le renforcement de la lutte contre la délinquance financière ou encore la dérégulation du secteur de l'entreprise.
L'accord doit être soumis au Parlement hellène dès mardi après-midi, pour un vote jeudi 13. Selon l'agenda, il doit être acté par l'Eurogroupe (la réunion des ministres des Finances de la zone euro) vendredi 14. L'objectif du marathon est de permettre à la Grèce d'éviter le défaut de paiement, dans le cadre d'une dette de 3,4 milliards d'euros dus à la BCE et dont le délai arrive à échéance le 20 août.
Sortant de l'hôtel, le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos a affirmé qu'il restait «seulement à régler un ou deux petits détails sur les actions préliminaires à mener». Des détails qui «n'affectent pas l'esprit général de l'accord», selon une source gouvernementale interrogée par l'AFP. Reste désormais à l'opinion publique grecque à avaler la pilule et d'accepter de nouvelles mesures apparentées à de l'austérité. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a fait des concessions, dès lundi 10 août, pour tempérer la colère de ses citoyens, en annonçant notamment une plus forte imposition des députés et une baisse de traitement des ministres.