Economie

La Nouvelle-Zélande interdit aux investisseurs étrangers d'acheter des biens immobiliers

La Nouvelle-Zélande a voté une nouvelle loi interdisant aux étrangers, à certaines exceptions près, d'acheter des propriétés résidentielles, afin de lutter contre la flambée de l'immobilier dans l'archipel du Pacifique Sud.

La loi, votée dans la soirée du 15 août, est la réalisation d'une promesse de campagne du Premier ministre travailliste Néo-Zélandaise Jacinda Ardern, qui s'était engagée avant son élection l'année dernière à rendre l'immobilier plus abordable pour ses concitoyens. Elle prévoit l'interdiction aux investisseurs vivant à l'étranger, notamment en Chine, d'acheter des résidences en Nouvelle-Zélande. A quelques exceptions près : en vertu d'un accord de libre-échange unissant leurs pays, les Australiens, qui constituent la deuxième population d'investisseurs étrangers, pourront continuer à acheter en Nouvelle-Zélande, de même que les habitants de Singapour.

«C'est une étape très importante qui prouve la détermination de ce gouvernement à permettre que davantage de Néo-Zélandais puissent réaliser leur rêve d'accès à la propriété», a commenté le ministre du Développement économique David Parker. Il a ajouté que cette réforme visait à assurer que le marché du logement «soit fixé en Nouvelle-Zélande et pas par les marchés internationaux».

Dans un rapport, le gouvernement avait indiqué il y a quelques mois que l'immobilier résidentiel avait augmenté de 30% en cinq ans, une hausse deux fois supérieure à la croissance des salaires, et même quatre fois plus forte à Auckland, la ville la plus peuplée. En conséquence, le taux de propriétaires est au plus bas depuis 60 ans.

Le gouvernement de centre-gauche de Jacinda Ardern a toujours imputé cette situation à l'appétit immobilier grandissant d'investisseurs étrangers au pouvoir d'achat supérieur à celui des Néo-Zélandais. Il a même désigné les investisseurs chinois comme les principaux responsables de la flambée des prix à Auckland.

Lire aussi : Marchands de sommeil considérés comme des criminels : une nouvelle mesure vraiment efficace ?