D'après le gouvernement japonais, ce tremblement de terre comptable pourrait mettre en péril l'ensemble des investissements financiers dans le pays. La confiance des marchés, notamment pourrait s'en trouver fortement fragilisée.
Hisao Tanaka sera remplacé, mercredi 22 juillet, par un des actionnaires majoritaires de la compagnie, Masashi Muromachi. Le prédecesseur de Tanaka, Norio Sasaki, qui est toujours membre du conseil d'administration, va lui aussi quitter son poste.
Le scandale a été révélé par des enquêteurs indépendants. Selon ceux-ci, Toshiba a gonflé ses profits opérationnels pendant plusieurs années, via des irrégularités comptables émanant du plus haut management de la société. Tanaka et Sasaki étaient tous les deux au courant de l'exagération des profits et auraients maintenu une pression sur les cadres-comptables afin que ceux-ci manipulent les chiffres dans le but de leur faire atteindre les objectif recherchés.
«Si le Japon ne parvient pas à s'imposer de gouvernance entrepreneuriale appropriée, nous pourrions perdre la confiance des marchés», a annoncé le ministre des Finances japonais Taro Aso.
Ce scandale intervient alors que le Japon tentait de regagner une confiance des marchés déjà fortement ébranlée en 2011, lorsqu'il avait été révélé que la société Olympus, un autre très grand groupe nippon, avait caché une perte nette d'environ 1,7 millard de dollars sur 13 ans.