Le blocage du site de GE Hydro à Grenoble, débuté le 20 novembre, a été reconduit par les salariés le lendemain, afin d'obtenir des interlocuteurs «décisionnaires», par exemple le PDG de la branche Renouvelables du groupe américain General Electric (GE), Jérôme Pécresse, pour discuter du plan social qui menace 345 emplois sur 800.
Racheté en 2014 avec les autres activités de la branche énergie d’Alstom, GE Hydro est le leader mondial des turbines hydrauliques. Au moment du rachat, la direction de General Electric s’était engagée, auprès du gouvernement français, à créer 1 000 nouveaux emplois nets en France, dans l’ensemble de ses filiales, d’ici la fin 2018. Mais dès l’été, la direction a annoncé un «plan de sauvegarde de l’emploi» (PSE) chez GE Hydro.
L’intersyndicale tente de maintenir 650 à 700 emplois
L'intersyndicale GE Hydro a par ailleurs demandé à Bercy de soutenir, auprès de la direction de GE, sa demande de rallonger les négociations de deux mois, afin de pouvoir évoquer son «plan alternatif de pérennisation du site» proposé la semaine dernière. Ce scénario vise à maintenir 650 à 700 salariés sur le site, alors que pour les syndicats, le PSE de la direction «est aussi un plan caché de délocalisation de postes en pays low-cost comme l'Inde, la Chine, le Brésil, la Turquie ou le Kenya».
La conjoncture est en tous cas très défavorable en raison des difficultés financières de GE. En effet, le groupe américain est sous pression à la Bourse de New York, et, depuis janvier, sa capitalisation a fondu de près de 100 milliards de dollars. Le 13 novembre, John Flannery, le nouveau PDG de GE en poste depuis le 1er août, a annoncé un plan mondial de redressement passant par des cessions d’actifs et d’importantes réductions d’effectifs, sans en préciser toutefois le nombre ni les pays concernés.
La direction de GE a pour le moment prorogé de manière unilatérale, jusqu'au 22 décembre, l'échéance des négociations du PSE lancé en juillet.
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