Economie

Dans les partis politiques, le «Made in France» on ne connaît pas !

Une enquête menée par la Fédération indépendante du Made in France révèle que la plupart des goodies -produits dérivés- vendus dans les boutiques des partis politiques français ne sont pas fabriqués dans l'hexagone. Peut mieux faire !

Les tee-shirt du Parti Socialiste confectionnés au Kenya, les stylos billes des Républicains fondus en Pologne, les drapeaux du Front national tissés en Chine: les partis politiques, qui appellent en choeur à une réindustrialisation de l'hexagone et à une reprise économique en achetant français, n'en sont donc pas à une contradiction près.

La grande majorité des produits dérivés vendus dans les boutiques des partis politiques français (neuf ont été testées par la FIMIF) proviennent donc d'ailleurs. Une vingtaine de pays d'importation ont été identifiés par la fédération indépendante du Made in France, qui a mené l'enquête, parmi lesquels la Chine, le Bangladesh, le Kenya mais aussi l'Allemagne ou encore la Pologne. 

Une boutique tire pourtant son épingle du jeu: celle de l'Assemblée nationale. Elle vend à elle toute seule autant de goodies Made in France que toutes les partis politiques français réunis ! Avec ses espadrilles des Pyrénées-Atlantique, ses chaussettes bourguignonnes et sa papeterie francilienne, la boutique du Palais Bourbon accumule les bons points distribués par la FIMIF.

Quant aux mauvais élèves (tous les autres donc) ils plaident pour la plupart l'urgence lors de la constitution des stocks, le recours quasi-généralisé à des prestataires extérieurs dans ce type d'activité ou encore l'impossibilité d'acheter français (pas de produits ou coût trop élevé). Mauvaises réponses pour la FIMIF, qui a répertorié à la fin de son rapport une cinquantaine de prestataires hexagonaux à prix compétitifs.

Face au retentissement médiatique de ce type d'enquête, et de la mauvaise image qu'elle renvoit, la plupart des partis se sont engagés à changer les choses rapidement, peut-on lire dans le rapport, et à ne vendre bientôt que français !

Il était temps...Marine le Pen en visite au salon du Made in France, en novembre 2014, exprimait justement tout son attachement aux produits hexagonaux.