«Il y a plusieurs raisons géopolitiques et économiques pour le faire. La Grèce est un des rares pays orthodoxes en Europe, et la Russie a une tradition ancienne de soutien aux peuples de même confession», a déclaré Kroutov à la radio russe Govorit Moskva.
Le député a également noté que cette mesure pourrait aider Athènes, qui est actuellement en difficulté, sans pour autant débourser d’argent public. «L’annulation de l’embargo, ou les autres options d’aide à la Grèce, sont indirectes et ne touchent pas au budget», a souligné Kroutov.
«La Grèce est un partenaire fiable de la Russie, le chiffre d’affaires des échanges bilatéraux entre nos deux pays a augmenté de 200% de 2010 à 2013», a-t-il rappelé dans le document adressé au président.
Le législateur espère en outre que la coopération russo-grecque puisse se développer dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai, de l’Union économique eurasiatique et du groupe de BRICS, ainsi que bénéficier de la promotion des projets énergétiques, dont la construction de l’extension du gazoduc Turkish stream à travers le territoire grec.
L’interdiction sur les importations de certains produits alimentaires en provenance de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Norvège a été introduite par la Russie en août 2014 et prolongée pour un an en 2015 en réponse aux sanctions occidentales en relation avec la crise en Ukraine.