«Il nous faut un ministre européen de l'Economie et des Finances, qui encourage et accompagne les réformes structurelles dans nos Etats membres», a dit le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker pendant son discours sur l'état de l'UE, le 13 septembre.
«Je ne voudrais pas que l'on crée un nouveau poste, je demande pour des raisons d'efficacité que le commissaire [européen] chargé de l'Economie et des Finances devienne ce ministre – idéalement vice-président de la Commission européenne – et soit également le président de l'Eurogroupe», a-t-il ajouté évoquant la réunion mensuelle des 19 ministres des finances de la zone euro.
«Ce ministre européen de l'Economie et des Finances devrait coordonner l'ensemble des instruments financiers de l'UE lorsqu'un Etat membre entre en récession ou est frappé par une crise menaçant son économie», a continué Jean-Claude Juncker.
Cette idée ancienne a récemment été reprise par le président français Emmanuel Macron, qui plaide pour un renforcement des institutions de la zone euro, afin de faire face aux chocs tels que la crise de la dette ou le Brexit.
«Ce ministre européen de l'Economie et des Finances sera bien évidemment responsable devant ce Parlement européen», a en revanche déclaré Jean-Claude Juncker, rejetant l'idée d'un parlement spécifique de la zone euro, caressée par le chef d'Etat français.
Le président de la Commission européenne s'est dit également favorable à la création d'un Fonds monétaire européen, qui serait issu d'une réforme du Mécanisme européen de stabilité actuel (MES). Le MES a été créé pour répondre aux crises financières dans la zone euro, comme dans le cas de la Grèce. La France et l'Allemagne sont favorables à cette réforme.
«La Commission fera des propositions concrètes en ce sens en décembre», a dit Jean-Claude Juncker.