Les autorités, inquiètes d'une grève chez Total Mayotte, appellent au dialogue
- Avec AFP
Le préfet de Mayotte a appelé le 21 août au dialogue pour mettre fin au conflit social qui paralyse l'approvisionnement en carburant dans l'île. Le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, s'inquiète pour sa part d'un «pourrissement de la situation».
Des salariés de Total à Mayotte sont en grève depuis le 11 août pour réclamer une évolution de leurs rémunérations et de meilleures conditions de travail, entraînant d'importants problèmes d'approvisionnement en carburant.
Dans un communiqué, le préfet de Mayotte, Frédéric Veau, a annoncé avoir décidé le 19 août de faire sortir six camions citernes bloqués au dépôt de Longoni depuis plus d’une semaine, pour permettre le ravitaillement des stations-services, des barges, amphidromes et des services de transport.
«Depuis le début du conflit, la préfecture de Mayotte tient des réunions quotidiennes afin d’organiser, dans la limite des possibilités, le ravitaillement des véhicules prioritaires et des particuliers pour garantir la continuité des services publics et en particulier des services d’urgence», ajoute le communiqué qui souligne que la seule issue à ce conflit passe par la voie de la négociation. «L'Etat est pleinement mobilisé afin d’accompagner ces discussions de façon impartiale et de veiller à ce qu’un esprit de compromis se construise», assure la préfecture.
Dans une question écrite adressée au gouvernement le 21 août, le député Mansour Kamardine s'est de son côté inquiété des conséquences prévisibles et imprévisibles de la grève sur «l'ensemble de l'économie, déjà peu florissante du territoire».
«Les administrations et les entreprises sont au ralenti ou à l'arrêt. Les sept stations-services qui alimentent le territoire et qui sont gérées directement par la société Total sont fermées», détaille-t-il. «Le service minimum est difficilement assuré, entraînant de très fortes tensions au sein d'une population qui se sent prise en otage», déplore le député.
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