Economie

Renault va augmenter sa capacité de production en Iran grâce à un accord de co-entreprise

Déjà présent en Iran, le constructeur automobile français va y augmenter sa production de 150 000 voitures par an. Après le retour de Peugeot et de Total, c'est un nouveau signe du développement des liens commerciaux entre Paris et Téhéran.

Le constructeur automobile français Renault va finaliser le 7 août un accord de co-entreprise avec des partenaires iraniens pour la production de 150 000 voitures par an, a confié à l'AFP une source proche du ministère iranien de l'Industrie.

«Cet accord prévoit la conception et la production de véhicules Renault en Iran», a déclaré cette source. Renault détiendra 60% des parts de la nouvelle co-entreprise, le constructeur automobile iranien Neguine-Khodro 20% et l'Organisation pour la rénovation et le développement industriel (Idro), un organisme d'Etat, les 20% restants, a-t-il ajouté.

Un «accord stratégique» avait été signé en septembre 2016 à Paris entre Renault et le ministre iranien de l'Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh, pour la création de cette nouvelle joint-venture en Iran. Mais peu de détails avaient été dévoilés.

Le constructeur Renault est déjà présent en Iran avec une capacité de production existante s'élevant à 200 000 véhicules.

Retour en force des entreprises françaises

Le 21 juin 2016, le concurrent français de Renault, le groupe PSA, avait signé un accord final de co-entreprise avec l'un de ses partenaires historiques, Iran Khodro, pour produire des Peugeot, scellant par là-même son retour industriel dans le pays après la levée de sanctions internationales qui a suivi l'accord sur le nucléaire iranien.

Depuis l'accord sur le programme nucléaire de la République islamique conclu en juillet 2015 entre l'Iran et les membres du conseil de sécurité des Nations unies et l'Allemagne (groupe des 5+1), les compagnies françaises ont opéré un retour en force en Iran.

Le groupe français Total, à la tête d'un consortium international avec le chinois CNPCI, a signé début juillet un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec Téhéran pour développer la phase 11 du champ gazier offshore Pars-Sud, situé dans le Golfe.

Ces investissements européens se font en dépit des pressions des Etats-Unis qui viennent d'adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran.