Le ministère de l'Economie travaillerait cet été sur la privatisation partielle ou totale des aéroports de Paris Charles de Gaulle et d'Orly. Bercy, qui a pour objectif de récupérer 10 milliards d'euros de participation publique dans les entreprises, multiplierait les rendez-vous et consultations pour décider si l'Etat vendra tout ou partie de ses parts de Paris Aéroport (anciennement ADP), la société qui exploite les deux sites et celui du Bourget. Ces parts de l'Etat s'élèvent actuellement à 50,60 % du capital de l'entreprise soit environ 7 milliard d'euros. Selon des propos cités par BFMTV de personnalités qui suivent le dossier, il ne ferait «aucun doute» que l'entreprise sera privatisée, comme l'ont été les aéroports de Toulouse, Nice et Lyon.
Vinci, qui possède déjà une part du capital de la société pourrait être la première intéressée. Selon BFMTV, les dirigeants du groupe envisageraient de créer un consortium avec d’autres partenaires d'institutions financières comme le Crédit Agricole ou Prédica. Un scénario qui pourrait déplaire à la direction de la société qui gère les aéroports de Paris dont le PDG, Augustin de Romanet, avait souhaité que l'Etat conserve 30% des parts.
Pour l'instant, aucune annonce officielle n'a été faite ni aucun appel d'offre émis. Bercy aurait indiqué que rien ne serait communiqué sur ce projet avant septembre. Selon les prévisions, les privatisations devraient avoir lieu en 2018, à condition que l'Etat modifie d'abord la loi qui lui interdit de descendre sous le seuil des 50% de ses parts dans l'entreprise.
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