La ville russe d'Oufa, à la frontière entre l'Europe et l'Asie accueille aujourd'hui le septième sommet des «BRICS» (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
A la clef, le lancement de la La Nouvelle banque de développement (New Development Bank BRICS (NDB BRICS), dont la création a été proposée comme alternative à la Banque mondiale existante et au Fonds monétaire international pour favoriser une plus grande coopération financière et de développement entre les pays émergents.
Concurrente de taille à Washington et aux institutions financières issues de Brettons Woods, le FMI et la Banque mondiale, la NDB, dont le siège se situera à Shanghai en Chine a été inaugurée officiellement le 15 juillet 2014 à l'occasion du 6e sommet des BRICS à Fortaleza au Brésil. Son premier directeur général est indien, tandis que le président du Conseil d'administration est brésilien et le président inaugural du Conseil des gouverneurs, russe. Sur la toile, nombreux sont les internautes qui voient en ce projet, une nouvelle page qui se tourne pour l'économie mondiale :
Les objectifs de la NDB seront le financement de projets d'infrastructure et la création d'une «réserve d'arrangement de devises» de l'ordre de 100 milliards de dollars dans le but d'aider les pays membres à contrer les chocs financiers futurs.
Sur ce capital initial total 41 milliards seront apportés par la Chine, 18 milliards par le Brésil, la Russie et l'Inde et enfin, 5 milliards par l'Afrique du Sud.
Etant avant tout un contrepoids à la politique monétaire expansionniste des Etats-Unis, la NDB vise à lutter contre l'influence des établissements de crédit basés en Occident et du dollar.
Elle devrait également apporter une assistance à d'autres pays qui souffriraient de l'instabilité économique. Ainsi, certains n'hésitent pas à voir dans la NDB, une possiblité de salut pour la Grèce.
Certains voient néanmoins dans ce projet, une forme de diversion, en vue de mettre en oeuvre un système économique hégémonique identitique à celui du FMI et de la Banque mondiale.
Mais dans une situation de permanente concurrence économique, beaucoup voient dans le projet de la NDB, un avenir prometteur qui permettrait à une majorité silencieuse de se libérer du joug d'une minorité et réussir à instaurer ses propres fonctionnement économique et système d'aide financier.
Selon Vadim Loukov, ambassadeur itinérant de la Fédération de Russie, sous-sherpa russe au sein des BRICS, les ressources cumulées de la NDB et de son fonds monétaire atteignent 200 milliards de dollars, ce qui classe les BRICS parmi les grands acteurs de la finance internationale.