Economie

La Grèce parvient à un accord préliminaire avec ses créanciers

Alors qu'Athènes doit rembourser sept milliards d'euros de sa dette en juillet, des négociations pour une nouvelle tranche de crédit ont abouti à un accord, selon le ministre des Finances grec.

La Grèce est parvenue à un accord préliminaire avec ses créanciers, accord qui devrait ouvrir la voie à des discussions sur la réduction de sa dette, selon le ministre grec des Finances le 2 mai. «Les négociations sont achevées», a ainsi déclaré à des journalistes le ministre, Euclide Tsakalotos, selon l'agence de presse officielle grecque ANA.

Après des discussions qui se sont déroulées dans la nuit, Euclide Tsakalotos a déclaré qu'un «accord technique préliminaire» avait été conclu. Le 22 mai, une réunion des ministres des Finances de la Zone euro doit avoir lieu pour approuver l'accord. Le ministre grec a ajouté être «certain» que l'accord allait permettre à la Grèce d'obtenir de ses créanciers un engagement sur des mesures devant permettre un allègement de sa dette, qui est selon lui vital pour permettre de relancer l'économie du pays.

Les discussions entre la Grèce et ses créanciers (Commission européenne, Union européenne et Fonds monétaire international) avaient repris le 29 avril. Un compromis est nécessaire pour débloquer une nouvelle tranche de crédit dont la Grèce a besoin pour rembourser sept milliards d'euros de sa dette en juillet 2017.

Sous la pression de ses créanciers, la Grèce avait accepté en avril de réduire les pensions de retraite en 2019 et de diminuer les allègements fiscaux en 2020. Ces mesures doivent permettre des économies de quelque 3,6 milliards d'euros, condition à la poursuite du versement de prêts à la Grèce. Cette dernière a obtenu l'autorisation d'utiliser une somme équivalente pour prendre des mesures contre la pauvreté.

Une source gouvernementale a indiqué le 2 mai que les retraites allaient être diminuées de 9% en moyenne, selon ANA. Ces mesures doivent encore être approuvées par le Parlement d'ici mi-mai. Cependant, le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré qu'il ne procèderait pas à ces coupes sans engagement clair sur des mesures devant permettre un allègement de la dette de la Grèce.

Athènes espère également être enfin autorisée à participer au programme de rachat de dettes de la Banque centrale européenne, également appelé «quantitative easing» (QE), afin de faciliter son retour sur les marchés d'obligations.

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Plus de 10 000 personnes ont manifesté contre les coupes budgétaires le 1er mai, et une grève générale est annoncée pour le 17 mai.

La Grèce et ses créanciers avaient conclu un accord sur une troisième tranche de prêt de 86 milliards d'euros en juillet 2015. Mais le FMI, qui s'oppose aux objectifs budgétaires fixés par la zone euro pour la Grèce et estime que la dette publique grecque n'est pas soutenable, conditionne sa participation financière à un troisième plan d'aide à un geste en faveur d'Athènes, alors que l'Allemagne, elle, freine des quatre fers.